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Scribes of the Imperium

Vous trouverez ici des règles "maison", des modifications, addenda, ajouts de background, personnages et autres élucubrations rôlistiques compatibles avec l'ensemble (ou presque!) de la gamme de jeu de rôle de l’univers de Warhammer 40k. Les règles "maison" présentées ici ont été testées, jouées, validées et définitivement adoptées par une demi-douzaine de table et autant de MJ sur plus de cinq années. Les éléments de background et d'historiques sont soit des créations originales, soit de très lourds développements d'éléments donnés dans les livres de règles. Le contenu présenté ici n'est pas officiel et pas reconnu par Games Workshop. Il est mis à disposition gratuitement et sans aucune visée commerciale.

Les Aventures de Johnny Couillu : Johnny Couillu et l’Ork trop mou

Les Aventures de Johnny Couillu : Johnny Couillu et l’Ork trop mou

Les Aventures Trépidantes du Garde Impérial Johnny Couillu, Sarcastique Défenseur de l'Humanité

Johnny Couillu et l’Ork trop mou

 

Par Gontran Calacaos,

Lieutenant attaché au Service

Communication & Propagande

du Departmento Munitorum,

Sous-Division des

Marches de Markayn

 

Il n’y a pas si longtemps, dans un endroit pas si lointain, Johnny Couillu tuait des Orks. Il combattait avec le 5ème régiment sinopolite, tous de fiers soldats de la Garde Impériale, qui sacrifiaient valeureusement leurs vies pour défendre l’Impérium de l’Humanité, la Veuve et l’Orphelin. Ces braves parmi les braves étaient aux prises avec un contingent de ces sales xenos, grands, verts, et mous, comme chacun le sait, et tentaient de repousser leur invasion. Les commandos défendaient furieusement le territoire de l’Imperium, leurs poitrines viriles gonflées par la fierté de mourir sous le regard de l’Empereur. Leurs fusils étaient longs, leurs chargeurs bien remplis, et leur volonté d’en découdre aussi puissante que leur amour pour les filles de l’Imperium et le grog du Munitorum !

Mais les Orks, bien que grands, verts, et mous, étaient surtout très nombreux, comme il se doit. Et même si la vaillance des Gardes ne faiblissait pas, les maudits xenos les surpassaient en nombre petit à petit. Le colonel Fidel Valor, à la tête du régiment, était dressé fièrement, debout sur un tas de sac de sable, devant un nid de mitrailleuses qui éructait ses munitions incandescentes entre les jambes du colonel. Le colonel, son cigare à la bouche et la casquette baissée sur ses yeux, se dit :

« Par le Trône et par l’Empereur, et sous son Regard, nous mourrons tous, si rien ne change ! Je ne vois qu’un seul homme pour rétablir la situation ! Mais où donc est passé mon meilleur homme, où est Johnny Couillu ? »

Plus loin, dans le casernement du régiment, une tente s’agitait. Un bras musclé en sortit, puis un torse musculeux, un cou du taureau supportant un visage carré, au nez aquilin surmonté d'une paire règlementaire de lunettes de soleil. Derrière lui apparurent deux magnifiques créatures, deux chefs-d’œuvre du l’espèce humaine, faisant honneur à la vision que l’Empereur se fait de son peuple. L’une boutonna son manteau de commissaire, et l’autre remit sa gabardine d’officier des Valhalla. Elles avaient l’air fatiguées, mais heureuses. Johnny Couillu se retourna vers elles, un sourire aux lèvres, et la virilité au vent.

« Il faut que je trouve mon pantalon ! Ils ont commencé les combats sans moi ! »

« C’est de ma faute, rougit la commissaire, ne craignez rien, première classe, je vous couvre ! »

Elle lui tendit son pantalon, appuyant l’affirmation du geste.

Johnny Couillu sauta dans sa culotte, fixa sa ceinture, mis sa veste d’uniforme sur ses épaules nues, sans la boutonner, et ramassa son fusil laser.

« Pas de temps à perdre, les filles, l’Empereur compte sur nous ! »

Johnny Couillu se mit à courir. Il traversa le camp en quelques enjambées, en direction de la ligne de front et du cœur des combats. Il ne s’arrêta que pour enfiler un chapelet qu’il attrapa des mains d’un aumônier qui le bénit au passage. Johnny Couillu arriva en vue de la ligne de front, étincelant de gouttes de sueur qui goutaient de son nouveau chapelet. Mais il comprit bien vite qu’il ne pourrait rejoindre ses camarades à pied. Les tirs d’artillerie xenos, tombés au hasard -car les Orks sont très mauvais tireurs-, avaient transformés l’arrière du front en champs de cratères, séparant les premières lignes d’infanterie du reste des troupes.

« Il va falloir improviser ! », pensa Johnny Couillu.

Il regarda à droite, au milieu des batteries Hydra et des chars Basilisk, il regarda à gauche, où était garées les chimères de son régiment.

« Une chimère ? Pas assez rapide ! »

Puis il aperçut un Tauros, à quatre roues motrices équipé d’un canon d’assaut sur pivot. Sans doute le véhicule du colonel Valor.

« Celui-là conviendra ! » lança-t-il.

Mais le Tauros était gardé. Gardé par l’aide de camp et lèche-botte en chef du colonel : le deuxième classe Chirus Ratus. Le fainéant ! Il avait dû convaincre le colonel de le laisser ici surveiller les véhicules pour ne pas aller au front. Johnny Couillu fonça sur lui.

« Ratus ! Donne-moi les clés ! »

« Première classe Couillu, où étiez-vous passé ! En train de déserter ? »

Les lâches essayent toujours de reprocher aux autres leurs propres défauts.

« J’étais en réunion avec la commissaire, Ratus, tu veux demander à son bolter ? Maintenant la clé, je dois rejoindre le front au plus vite ! »

Mais Chirus Ratus, qui avait toujours été jaloux de Johnny Couillu, lui refusa sa demande. Conscient que l’heure était grave, et qu’il n’avait plus de temps à perdre, Johnny Couillu employa les grands moyens.

« C’est la volonté de l’Empereur que de m’envoyer au front ! Si tu t’interposes, tu t’interpose contre l’Empereur ! »

L’aquila du chapelet, ruisselant, refléta à ce moment un rayon du soleil, qui éblouit Ratus, comme pour confirmer les paroles du héros. Johnny Couillu saisit l’instant et frappa l’aide de camp à l’estomac, qui s’effondra tel le lâche fragile qu’il était.

« Je me rends, je me rends ! » bégaya-il.

« Tu devrais avoir honte, Ratus ! Même un Ork pourrait te tuer ! » dit Johnny en se penchant pour lui arracher les clés des mains.

Il cracha sur les chaussures propres de Ratus et sauta dans le Tauros. Un tour de clé, et voilà Johnny Couillu qui fonçait à bride abattue sur la ligne de front. Il aperçut le colonel Valor, seul au milieu des Orks qui défendait son nid de mitrailleuses à coups d’épée tronçonneuse et de laspistol. Johnny Couillu hésita. Il pouvait certes conduire d’une main tout en tirant au fusil de l’autre, mais le canon d’assaut sur pivot était très tentant.

« Comment faire pour conduire et tirer au canon d’assaut en même temps ? »

Alors Johnny Couillu eut une idée. Il fixa la crosse de son fusil sur l’accélérateur, et se dressa dans son siège. Il s’assit sur le dossier du siège conducteur, enleva ses bottes et posa ses pieds sur le volant. Le Tauros continuait de foncer à travers les trous d’obus, en direction du colonel.

Tout en conduisant avec ses pieds aussi habilement qu'avec ses mains, il attrapa avec satisfaction les poignées du canon d’assaut et fit feu. Les canons rotatifs se mirent à tourner à une vitesse folle, déversant une quantité impressionnante de balles de gros calibre sur les Orks. Il dégagea les adversaires du colonel en une rafale, alors qu'il parvenait à son niveau. D'une brutale contorsion du bassin, il fit faire le tour du nid de mitrailleuses à son engin ronflant.

« J’ai failli vous attendre, soldat ! » gronda le colonel d’un ton bourru, fronçant sa lourde moustache.

« J’ai été retenu, colonel, mais je suis là, maintenant ; je me suis permis d’emprunter votre véhicule ! »

« Faites-en bon usage, fiston ! »

Johnny Couillu poussa son fusil du pied pour le faire appuyer encore plus sur l’accélérateur. Il fonça en direction des lignes xénos, balayant leurs rangs de son canon d’assaut. Le sang vert éclaboussait la terre, et les hommes du régiment se rallièrent autour du colonel, derrière le Tauros, et s’élancèrent à sa suite.

« En avant, les gars ! » hurla Johnny Couillu.

« Faites leur goûter l’acier du régiment ! »

Il percuta une ligne d’Orks, dont les survivants essayèrent tant bien que mal d’agripper son véhicule, sans réussir aucunement à l’arrêter. Il chassa d’un coup de pied bien placé un Ork qui essayait d’attraper le volant. Soudain, il le vit : un Ork gigantesque, bardé d’armes énormes mais mal entretenues, qui menait le troupeau xenos à la guerre.

« Il est pour moi ! » se dit Johnny Couillu.

Lâchant le canon porté au rouge, il redescendit sur son siège et écrasa l’accélérateur. Ramassant un laspistol dans la boite à gants du véhicule blindé, il fonça en direction du gros Ork, en grimaçant d'excitation.

Celui-ci l’aperçut et tira de gros boulets ronds et vulgaires tout à fait représentatifs de la ridicule technologie ork sur le Tauros. Johnny Couillu mit la main à sa poche et sortit une dragée de sa bourse, une belle dragée à rayures rouges et jaunes. Il l’avala d’un trait, et zigzagua naturellement entre les impacts de gros calibre, esquivant les tirs avec une vitesse de réaction proprement surnaturelle.

« Hehe, banane au phosphore ! Idéal pour les réflexes ! » sourit Johnny Couillu alors qu’un rayon de soleil tombait sur ses lunettes.

Slalomant entre les Orks, il tira quelques décharges de son pistolet en direction des gardes du xenos ventripotent. Ce dernier, voyant le véhicule foncer sur lui à une vitesse folle, paru hésiter un instant. Avec une dextérité foudroyante, Johnny Couillu serra le frein à main et donna simultanément un coup de volant sur la droite, balançant l’arrière du blindé dans le chef ork et le percutant de plein fouet. Johnny Couillu s’attendait à subir un choc puissant qui dévasterait l’arrière du véhicule. Mais au lieu de ça, il traversa purement et simplement l’énorme Ork, retombant derrière lui, et éclaboussant de ses entrailles les gardes du corps qui restèrent ahuris. Johnny Couillu retira ses lunettes, couvertes de débris de viscères puantes, et vida son chargeur sur le cadavre coupé en deux.

« Pas de chance, Brocoli ! »

Ainsi périt l’Ork trop mou. Ces xenos étant, par nature, veules et prompts à fuir, il ne fallut pas longtemps au gros de leurs troupes pour prendre leurs jambes à leur cou, faire demi-tour et déserter le champ de bataille, harcelés par les braves commandos sinopolites.

En reconnaissance de son acte héroïque, le colonel Valor ne punit pas Johnny Couillu pour avoir raté la mobilisation du matin, et pour avoir emprunté un véhicule sans autorisation.

 

 

Fin.

 

 

 

Les Aventures de Johnny Couillu : Johnny Couillu et l’Ork trop mou
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